aslisha ↛ i didn't expect it to be that hard

my small talk

it was just something in the way it took my heart and rearranged my insides and i couldn’t recognise the emptiness they left me with when they were done. Maybe destiny thought my insides would fit better this way, look better this way, to they and us and all the rest.

i didn't expect it to be that hard

Vendre la maison. Sur le papier, ça semblait si simple ... Il suffisait de faire un dernier tour de la maison avec l'avocate et l'agent immobilier pour l'état des lieux, signer quelques derniers papiers, et Aslinn se retrouverait avec une somme d'argent assez confortable pour s'éviter des angoisses à propos des prochaines factures à venir - et ce même malgré le loyer élevé de son minuscule petit studio. Après tout maintenant que ses parents étaient morts qui pourraient l'empêcher de vendre cette vieille baraque qui de toute façon tombait en ruines et coûtait trop cher à entretenir ? Elle soupira en effleurant la vieille frise en velours du salon et regarda la pièce une dernière fois.

C'était comme si toute la maison était déterminée à rester sienne : maintenant qu'elle avait appelé Misha pour lui demander son aide dans cette vente, elle voyait des souvenirs d'elle enfant un peu partout. Des éclats de rire qui ressurgissaient jusque dans ses rêves à la fois où dans la salle de bains elle avait, adolescente, renversé volontairement une boîte de flageolets dans les toilettes pour simuler une gastro et ne pas aller à l'école ... De l'odeur des cookies du samedi aux têtes déconfites de son père quand son équipe de hockey favorite perdait ... Elle se rappelait tout, maintenant. Et ça rendait étrangement cette vente plus pénible qu'elle ne l'aurait voulu. La sonnette se fit entendre et les fantômes de son passé s'effacèrent, ne laissant pour souvenir que de longs sillons nacrés sur ses joues, que la rouquine s'empressa d'essuyer de sa manche avant d'aller ouvrir. Inspirer. Expirer. Et sourire. Elle ouvrit à la brune, et essaya un sourire poli et courtois - raté ; elle n'était pas si sociale que ça en fin de compte. Bonjour Misha ... Merci d'être venue si vite ...

my small talk

⇆ I didn't expect it to be that hard ~
► If you could see me now - The script ♪

Mischa Griffin était le genre de femme qui inspiraient l'envie ou la jalousie au premier regard. Le genre de femme qu'on dévisageait sans grand ménagement, qu'on jugeait sans connaître. Les hommes lui attribuaient facilement un caractère frivole alors que les femmes la jugeaient froide et outrecuidante. D'un côté comme de l'autre, il n'avait pas tort. Cette façade terrifiante, ce regard mystérieux, l'absence d'émotion sur son visage l'aidaient, l'encerclaient. Elle avait passé tellement d'année à construire ce masque que la brunette n'était pas prête à l'abandonner de si tôt. Pourtant, devant cette orpheline dévastée par la mort tragique de ses parents, Mischa s'était décidée à l'aider probono. Autant dire que Mischa n'avait pas du tout le taux le plus élevée du cabinet dans ce domaine. La demoiselle n'avait perdu depuis le début de sa carrière seulement deux cas. Ça c'était son point fort. Les humains, ses pairs, les émotions c'était tout autre chose. She had everything. Et dans sa vie, Mischa n'avait jamais connu de grande tragédie, de noirceur terrible. Certes, la demoiselle avait perdu ses grands parents comme tout le monde. Mais c'était tout. Ses parents étaient toujours vivants et divorcés. Ils lui envoyaient toujours leur cadeau à noël et son père ses cartes postales durant ses voyages d'affaire. Non, la brunette n'avait pas à se plaindre. Vêtue d'une robe rouge près du corps, d'une paire d'escarpins assortis, la demoiselle attendait patiemment devant la porte. La rouquine ne tarderait probablement pas. Aslinn la saluait, tout en la remerciant. Ses lèvres s'élargirent en sourire. « Anything for you deary. Je ne voudrais sonner grossière mais quel va être mon rôle exactement ? », lui dit-elle en entrant dans la demeure. Son regard se baladait sur la demeure des Finnbogadóttir. Ce lieu devait être remplie de souvenirs. Mischa se dit que ce n'était sûrement pas facile pour la jeune femme de s'en séparer. C'est pourquoi la demoiselle ajoutait finalement : « Vous êtes sûre de vouloir vous en séparer ? Cette maison doit être remplie de souvenirs, d'histoire... Ce n'est pas vraiment ma place, veuillez excuser mon impolitesse. Je me suis simplement sentie obligée de poser la question... En tant qu'avocate... Une fois que vous aurez signé les papiers ce sera trop tard. Vous ne pourrez plus changer d'avis – enfin techniquement vous aurez quinze jours pour rompre l'acte de vente. Je souhaitais juste m'assurer que vous en ayez conscience. »