pseudo/prénom ↛ marie. région/pays ↛ France, près de Paris susu la famille weshh. comment as-tu connu le forum ? ↛ on s'est rencontré sur le vord de la plage, nos yeux se sont croisés et ce fut le coup de foudre entre lui et moi. scénario ou personnage inventé ? ↛ tout vient de mon esprit. des commentaires, des suggestions ↛ tout me semble parfait. profession/études ↛ je passe le bac dans deux mois si vous voulez tout savoir, youpi   . avatar ↛ julian sexy morris. crédits ↛  gentle heart.

Code:

<t>JULIAN MORRIS</t> ↛ Dan McCarthy

2007 - Un bruit de jupe derrière le garçon qui tentait tant bien que mal d'attraper un vieux livre au milieu de nombreux autres sur l'une des hautes étagères de la médiathèque de la ville, point central de la vie de Danny. Des rires étouffés alors que le livre tant voulu lui tombait sur la tête dans un bruit sec, et une main légère qui se posait sur son épaule alors qu'il laissait tomber l'ouvrage, attrapant de ses mains son nez engourdit, gémissant sous la douleur. « Monsieur, vous allez bien ? Besoin de quelque chose ? » Une voix féminine, sucrée, rieuse. Il se baissa rapidement pour rattraper le gros livre avant de se tourner vers elle, plus gêné qu'autre chose, une main toujours sur le pif. Son regard croisa celui de la blonde qui ne pouvait s'empêcher de sourire devant ce spectacle qu'il venait de lui offrir gratuitement et contre son gré. D'une voix nasillarde et mal assuré il se lâcha enfin le visage, tentant tant bien que mal de retrouver un peu de dignité. « Je euh.. non non, merci ça va. Juste un petit bobo, rien de bien grave. » Et il sourit à l'inconnue, qui se mit à sourire à son tour, faisant oublier au garçon toute douleur possible. De grands yeux verts, des lèvres fines, des joues pâles et un regard envoûtant. Une rencontre incongru et qui sonnait faux, pourtant elle était devant lui, cherchant à voir le titre du livre frappeur. « Développement des systèmes binaire à travers le XXIe siècle. Sympathique comme lecture, c'est habituel chez vous ? » « Mieux que l'étude des maladies musculaires dans les milieux sportifs que vous avez empruntez la semaine dernière. » Répondit-il du tac au tac. Elle le regarda étrangement avant de sourire et se tendre sa main. « vous espionnez beaucoup de gens comme ça ? » « Seulement celle qui en valent le coup. » répondit-il en tendant la main vers elle non sans l'avoir frotté contre son jeans avant, essuyant toutes possibles traces de poussières. « Je suis Dan. Je bosse au magasin d'informatique dans Franklin Mills et mon patron va me tuer si j'arrive au retard. » « Dans ce cas bonne chance Dan l'espion. » Il fit un énième sourire, se lança vers la sortie avant de se retourner. « Un verre, ça te dirait ? Ton prénom déjà ? » « Anna. Et va pour un verre. Ce soir ? » « Ce soir. »

2009 - Le monde qui tourne aux alentours alors que doucement son cœur se remet de la surprise. La douleur irradie de partout et le son assourdissant vient lui strier les oreilles. Il ne sent plus grand chose. Il entend tout mais le reste est flou. Sa vision brouillée. Son odorat attaqué par les fumées acres. Les sensations parties, envolées. Un mince filet de sang dans son cou. Il ne comprend pas. Ou est-il ? Que fou-t-il là ? Le monde est brisé devant lui. Il est plein de fissures, des morceaux manquent. Un vrillement sourd l'entour avec cette violence qu'ont les orages. Et la douleur qui pousse comme une fleur dans son cou alors qu'il tente de bouger la tête. Et le monde cassé en face de lui qui devient plus clair soudainement. Le pare-brise. Ses yeux papillonnent. Et le son sourd se retrouve amplifié. Et la lumière sombre du monde lui donne mal au crane. Et un filet cristallin de son vient l'attaquer en pleine tempe. Il grimace. Il ne peut faire que ça. Il ne comprend pas. Tout allait si bien. Où est la voiture, pourquoi ses mains tremblent ? Tout est confus. Tout danse face à lui. Et la tempête sourde se déchire pour laisser entendre les cris, les supplications et les sirènes tout autour. La confusion devient plus dense. Le monde s'écroule autour de lui. Le sang coule encore dans sa nuque, toujours. Mais malgré la douleur il tourne la tête, grimaçant pour retenir un cri guère utile dans cette cacophonie d'horreur digne d'un cauchemar des plus effrayant. Sauf que cette fois ci c'est bien réel. Le capot de la voiture est en miette. Les cris s'intensifient. Derrière lui on frappe, on pleur. On geins aussi. Et lui ne veut qu'une chose. Que les voix se taisent, se taisent, se taisent.... Mais non, rien. Et à ses cotés les cris finissent par le rendre fou. Qui donc peu crier comme ça, c'est impossible. Il se tourne aussi vite que le monde. Et ses yeux tombent sur elle. Anna, l'amour de sa vie. Anna qui est à ses cotés. Anna qui a passé la soirée avec lui, à boire encore et encore. A danser aussi, et rire avec ses meilleures amies. Oui, il se souvient. Elles sont montés à l'arrière. Et maintenant elles souillent la banquette arrière de quelques gouttes de sangs et de torrents de larmes. Il ne voit pas si elles sont blessés, il s'en fiche. Il regarde, horrifié. Il regarde Anna. Son visage défiguré par la douleur. Sa bouche qui hurle encore et encore. Sa poitrine qui se soulève à une vitesse vertigineuse, suppliant pour un peu plus d'air encore. Ses bras qui ne bougent pas, ses mains qui tremblent. Il veut en attraper une et la douleur dans son bras lui coupe le souffle. Il baisse les yeux et voit l'angle inquiétant de son membre. Il veut crier. Il ne peut pas. Il voit autre chose. Il voit Anna qui souffre. Il voit Anna qui déchire la nuit de ses murmures assassins. Il voit le sang qui émane de ses cuisses. Et les os, et la chair, et le métal. Tout est mélangé dans un lugubre mélange. Broyé. Coupé net par endroit. Plus rien. Le mur se trouve à coté d'elle, juste à coté. L'habitacle n'a pas tenu. Et le mur a gagné la lutte contre la voiture, repoussant la ferraille vers l'intérieur, broyant ses jambes d'un coup. Et l'odeur du sang qui vient se mélanger à la fumée. Et les lumières des ambulances venant lui brûler les rétines. Et les idées qui l'attaquent. Et la douleur de moins en moins supportable. Et plus rien. Plus rien d'autre qu'un long souffle avant la paisible chute dans l'infini.

2010 - Le bruit de serrure brisa le silence impérial de l'appartement alors que la porte s'ouvrit en douceur. Dan entra dans l'habitation encore plongée dans l'obscurité malgré la lumière pâle émanant de la route au dehors, toujours fréquenté en dépit de l'heure avancée de la nuit. Un instant son esprit fatigué espéra sans trop savoir quoi. Peu être quelque chose avait-il changer durant son absence. Peu être qu'il n'était plus le même, que tout avait été bouleversé. Un sentiment d'espoir fort et douloureux. En ce faisant une raison il alluma la lumière sur un appartement propre, rangé au millimètre près et vide de vie. Son appartement, celui qu'il avait quitté le matin même pour se rendre au boulot. Rien n'avait changé. Toujours pas de photos personnelles, ni mêmes d'objets lui rappelant des souvenirs. Un appartement de catalogue sans vie et sans personnalité. Il n'avait même pas choisit la décoration. Comme si l'ensemble avait été livré à la mauvaise personne et qu'il ne s'était pas donné la peine de faire appel. Pas de petite amie en vue, pas de femme ni de colocataire, personne pour partager sa vie. Anna était partie après avoir quitté l'hôpital, les roux au devant. Il était seul, un vide qui commençait à véritablement le peser. Il n'en pouvait plus de ne plus la voir, de lui manquer. Elle qui avait tant compté. Il était une coquille. Une coquille que l'on pensait vide. Il n'avait eu que peu d'histoires d'amours -elles se comptaient sur les doigts de la mains. Et depuis son départ il n'avait vécu que pour avancer, parce qu'il le fallait. Sans réelles raisons de se battre. Retirant sa veste il la posa sur le fauteuil du salon, avant d'aller fouiller son frigo à la recherche de quelques choses à grignoter. Tout lui semblait fade. Les murs crèmes, le chocolat bon marché, le silence lourd de la place, même l’extérieur lui semblait sans intérêt. Une sorte d'avancée sans espoir dans laquelle il se contentait. L'homme se décida pour un vieux yaourt. Il l'avala en deux temps trois mouvements, avant de retourner dans le grand salon. Il avait déjà songé à prendre un animal, histoire de contrer la solitude. Mais les animaux n'avaient jamais vraiment été son truc. Il préférait les humains. Il vivait dans son appartement depuis peu et ne connaissait personne. Il était insignifiant. Le genre de personne qui vivent à vos cotés sans que vous ne vous en rendiez compte. Et ce n'est que le jour où son courrier déborde de la boite aux lettres que vous vous rendez compte de son absence. Désabusé à cette idée, il alla se coucher. Demain, il redémarrerait une journée comme toute les autres. Puis le lendemain, et celui d'après. C'était devenue sa routine, une vie fade dans laquelle il s'enfonçait sans dire mot, comme obligé. Il avait brisé la vie de sa compagne, il ne méritait rien de mieux. Il était bien dans ce monde rassurant de banalité. Si l'on connait le chemin par coeur, chaque pierres chaque branches, on ne peut chuter par surprise. Peu être un jour se réveillerait-il et deviendrait-il qui il doit devenir, tel une Antigone ou un Hémon figé et attendant leur tour d'être eux mêmes. En attendant il se contentait de survivre, poussé par ses proches à se remettre de cet accident qui lui avait tout coûté.

2011 - « J'ai entendu dire que tu cherchais des colocataires ? » « Pourquoi, ça te tenterait ? » Gill lui fit un sourire alors qu'il servait un verre à cette dernière. Si ça le tentait, oh oui. Il n'en pouvait plus de son appartement sordide ou le souvenir d'Anna régnait encore et toujours. Il s'était promit d'avancer de l'avant non ? « Mon appartement est trop grand pour moi, j'ai pas les moyens. Et puis je risque de devenir fou à rester tout seul là dedans. » « Tu le deviendrais plus encore à vivre avec une tripotée de fille. » « Tripotée ? » L'intérêt dans sa voix la fit rire alors qu'elle attrapait son verre. « Nous ne sommes que deux à vrai dire. Mais qui sait, peu être dans un futur proche... » « Je signe où ? » Il lui fit un sourire charmeur avant d'essuyer les quelques taches sur le bar. « J'ai un boulot, de quoi payer. Je suis plutôt bon pour le ménage et très agréable à regarder. Je peux supporter une soirée à parler ongles et maquillages si j'ai le droit à mes matchs de foots. Et je vous présenterait mes potes. Ça te convient ? » « Et si ma sœur revient me voir ? » Le sourire du garçon s'évanouit un moment alors qu'il réfléchissait à toute allure. Vivre avec la soeur de son ex n'était peu être pas des plus intelligents, surtout quand la dite ex vous avez largués à la sortie du lycée pour vivre sa vie de femme libre. « Pfff, c'est du passé ça ! Tu me connais enfin. J'ai vécu depuis. » Ça, il ne pouvait le nier. Elle sembla réfléchir un moment avant de lui présenter en quelques mots là maison. « Et il n'y a que trois places de parking, pour quatre chambre. » « Tombe bien, je ne conduit pas. » Lâcha-t-il, mi sourire mi grimace. Il n'avait plus touché un volant depuis l'accident. Plus personne n'avait été blessé par sa faute. « Très bien... Viens à la maison demain. J'en parlerais à Constance, on verra ça ensemble. Je ne te promet rien par contre. » « Tu fais déjà beaucoup, merci. » Tout sourire, il lui offrit le verre, réfléchissant au meilleur moyen d'obtenir la chambre, quitte à charmer la deuxième jeune fille. Un jeu d'enfant disait-on.

2014 - D'un coup une musique stridente sortie du brouhaha que faisait ses enceintes. Daniel reconnu tout de suite la sonnerie de son téléphone. « Rah merde... » Il se leva d'un bon de son tabouret, lâchant ses baguettes, les mains encore vibrante des mélodies rythmées. Cherchant du regard son portable il le trouva enfin et tenta tant bien que mal d'afficher le nom du malotru qui osait l'appeler en pleine séance. Cependant son air agacé laissa place à un grand sourire alors que le mot maman crevait l'écran et toute de suite il se dépêcha d'essuyer au mieux ses mains, avant d'attraper son téléphone et de décrocher rapidement, éteignant en même temps la musique. Il entendit alors un soupir de soulagement dans la pièce d'à coté, son qu'il ne prit pas la peine de remarquer. Si il y avait bien un appel à ne pas manquer, c'était celui de sa mère. « Allo maman ? » « Et bien enfin ! Ça fait trois fois que je t’appelle, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose. » Grimaçant il se laissa retomber sur son tabouret. « Oups, désolé maman j'avais la musique à fond j'ai pas entendu... Ça va ? Tu voulais quelque chose en particulier ? » « Oui oui ça va, ton père te fait un coucou d'ailleurs. Non, on voulait juste savoir ce que tu faisais ce weekend, si tu étais libre tu vois. » Sans même qu'il ne puisse se contrôler un instant il haussa un sourcil. Le ton de sa mère, quelque peu hésitant et timide, lui semblait terriblement louche. Ce ne serait pas un petit repas de famille comme d'habitude, il en était sur. Peu être devrait-il se défiler, tout simplement. Inventer une sortie avec Gill ou Constance, une séance de jeux avec Joey impossible à bouger ou bien encore une répétition avec son groupe. Peu être même irait-il jusqu'à réellement s'organiser autre chose dans l'espoir d'échapper à un guet-apens qu'il sentait venir à des kilomètres à la ronde. La réponse arriva, bégayante et mal assurée. « Oh tu sais maman, entre le boulot et... Y a Gill qui voulait... Non, je suis libre. » Fallait-il qu'il se frappe tout de suite, ou maintenant ? Il pouvait parfois être un véritable salopard avec les femmes. Mais à sa maman, il lui était impossible de mentir. « Ça tombe bien alors. Miss Danielson, notre voisine, vient de recevoir sa fille pour quelques semaines. Tu te souviens de sa fille non ? Elle a ton âge maintenant, et elle est vraiment adorable. Elle est devenue avocate tu sais, ça marche plutôt bien pour elle. Ton père et moi les avons invités samedi midi et je me suis dis que tu pourrais venir avec nous tu vois ? » C'était bien ce qu'il pensait, un guet-apens. Un affreux piège qui risquait de se renfermer sur lui. Sa mère s'était mise en tête de lui trouver quelqu'un. Elle ne cessait de lui dire que trente ans était un âge parfait pour enfin se caser, fonder un foyer. Chose dont il n'avait vraiment pas envie, surtout pas maintenant alors qu'il tenait à peine le rythme entre le resto, les colocataires et tout le reste. Mais bien sur il ne pourrait pas dire non à ses parents. Il irait, dînerait, se montrerait charmant, irait faire un tour avec la jeune fille, la mettrait surement dans son lit avant d'oublier son nom. Le schéma classique, celui qui faisait de lui l'abruti qu'il était et adorait être. « Bon, très bien je viendrais. Mais c'est vraiment parce que c'est toi, d'accord ? » « Oh c'est génial, je vais tout de suite la prévenir  Bon je te laisse, on va se promener ton père et moi. Je t'embrasse mon chéri. » « Je t'embrasse maman. » Et c'est l'âme en berne qu'il raccrocha. Sa mère rêvait de petits enfants à gâter, d'une belle fille avec qui cuisiner et de jeux et de cris dans sa maison. Et Peter lui ne voulait pas d'enfants. Il finirait par lui briser le cœur, il le savait. Il leur brisait toutes le cœur. À peine le téléphone reposé, Daniel poussa un juron. Il détestait ça. Il détestait vraiment ça. Mentir à sa mère, la décevoir, lui faire du mal. Il fallait qu'il se change les idées, et vite. Sortant de son antre il claqua la porte avant de foncer dans le salon où Joey regardait la télé, avachie dans le canapé. « Ça y est, tu as réussi ? » « Réussi quoi ? » Répondit immédiatement le brun tout en se laissant tomber sur le fauteuil, allumant sa cigarette et regardant se consumer le papier avant de la mettre en bouche, inspirant une grande bouffée de fumée. « À te rendre sourd, avec ta musique de barge. » La femme osa un sourire vers le brun qui lui lança un regard noir comme simple réponse, tentant tant bien que mal de se détendre maintenant. Il réfléchissait déjà à ce qu'il ferait pour s'échapper du repas. Il trouverait une excuse, ou bien demanderait à l'une de ses colocataires de l'appeler en plein repas pour prétexter une urgence. Ce plan là lui plaisait tout particulièrement. Et tout en fumant il se figura ce qu'il dirait aux filles pour les convaincre de mentir. Alors quelqu'un sonna et le bruit désagréable vint lui chatouiller les oreilles. Vêtu d'un jogging dégueulasse et d'un vieux t-shirt sans manche bien trop ample, présent simplement pour servir de torchon si besoin, il était loin d'être en état d'aller ouvrir. Et puis ce serait surement des amis des filles, il avait vu les siens quelques jours avant. « Va ouvrir. Et si c'est pour moi, j'suis pas là ok ? » Il passa son pouce sur sa barbe de trois jours avant de reprendre une bouffée d'air sous les plaintes d'une brune pourtant déjà debout. Et Danny l'écouta au loin, en profitant pour changer de chaîne. Il n'eut cependant pas la paix longtemps, puisque très vite son amie l'appela. « DAN ! C'est pour toi bouges ton cul. » L'idiote. Le brun se leva d'un bond alors que déjà elle quittait la porte en souriant. Dan lui fit signe qu'il la tuerait, ce à quoi elle répondit en grimaçant et en soufflant. « Important. » Ce qui énerva encore plus l'artiste qui arriva à la porte, près à gueuler. Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur Lexie, du moins de ce qu'il s'en souvenait. Un coup de plusieurs soirs, six mois auparavant. Une fille gentille avec qui il s'était pas mal amusé, avant que celle-ci ne parte pour New-York. Une fille qu'il ne s'était pas attendu à revoir et dont il ne se souciait guère. Une fille avec le ventre énorme d'une femme enceinte et le regard triste. « Je suis vraiment désolé Neal. Tu vas être papa. »